La chute de la production du crédit immobilier due à une chute de la demande

Les banques ont diminué considérablement leur taux d’intérêt, mais cela ne suffit pas pour relancer le marché du crédit. Les professionnels du secteur expliquent que cette situation provient d’une baisse de la demande de financement.

Les primo-accédants manquent à l’appel

Les taux bancaires sont au plus bas depuis la deuxième moitié de 2012 alors que les demandes de crédit tendent à se raréfier. C’est le constat fait par Olivier Dacquin, travaillant au sein de la banque Banque Patrimoine & Immobilier. Ce technicien admet que le durcissement des modalités de financement des organismes prêteurs a un rapport avec la démotivation des emprunteurs, mais cela ne suffit pas pour expliquer la baisse de la production de prêt. Celui-ci indique que les primo-accédants ont pratiquement déserté les banques. Les transactions enregistrées sont imputables aux personnes qui veulent acheter une maison dans le but de revendre le bien.

Des réformes fiscales coupables

Olivier Dacquin note également que les réformes successives de la fiscalité de l’immobilier mises en oeuvre par le gouvernement ont découragé les acheteurs. Ces derniers voient de moins en moins l’intérêt d’invertir dans la pierre, longtemps considérée comme une valeur refuge. Le technicien cite par exemple le renforcement de la taxe sur les plus-values immobilières sans parler des nouveaux dispositifs d’incitation fiscale très mal vus par les candidats à la propriété.

Des espoirs de relance

Malgré une chute du volume de crédit accordé par les banques, les professionnels restent confiants. Olivier Dacquin avance même que la production du crédit devrait se relancer dans les prochains mois. La résistance de la demande sur le marché immobilier tirera le secteur vers le haut. Les Français sont en effet conscients qu’être propriétaire permet de se prémunir contre une dégradation de la situation économique après le départ à la retraite. Une manière de dire que malgré la crise, la demande de financement ne pourra pas se maintenir aussi longtemps à un niveau aussi bas d’autant que les taux de prêt seront encore attendus à la baisse.

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